ÉPISODE #1

CONSEIL D’ARRONDISSEMENT DU 22 JUIN : FLORILÈGE DE MÉPRIS ET DE CALOMNIE !

Au conseil d’arrondissement du 22 juin, la majorité a été particulièrement consternante. Le conseil de quartier de Belleville-Amandiers a déposé un vœu qui pointe la responsabilité des loyers bailleurs sociaux dans les difficultés financières des structures d’alimentation durable accessibles dans les quartiers populaires et nous cite nommément. Un second vœu déposé par Wahiba Halil Bellah, conseillère d’arrondissement et habitante des Portes du 20e, s’attarde plus amplement sur la défense de notre cas. 

À l’aide d’un vœu concocté sur mesure pour balayer les deux précédents, la majorité s’est alors illustrée dans une litanie d’auto-congratulation, un déferlement de mépris à l’égard de Mme Halil Bellah, une série de mensonges éhontés et d’accusations calomnieuses nous visant. 

UNE MISE AU POINT S’IMPOSE

“Je suis content que La Source ait trouvé un habitant du quartier qui la soutient, ça en fera au moins une.” Éric Pliez.

Non, Mme Halil Bellah, vous n’êtes pas la seule ! Votre parole est légitime et représente la vaste majorité des habitant.e.s qui nous ont côtoyés dans le quartier que vous habitez et connaissez bien mieux que vos détracteurs. 

“… Nous sommes allés à leur rencontre, nous leur avons trouvé plusieurs solutions… On leur a proposé de regarder plusieurs baux tout autour qui soient dans le privé ou pas, qui soient dans le GIE ou pas… ça n’a pas été fait.” Lila Djellali.

Non, vous ne nous avez jamais aidés à trouver des locaux, malgré vos promesses. Le seul local qui nous a été proposé par la mairie du 20e en 2021 était occupé par une association d’aide alimentaire qui aurait donc été expulsée pour l’occasion… Plus récemment, non seulement vous nous avez encouragés à aller vers une population ayant plus de pouvoir d’achat, mais vous vous êtes appliqués à ignorer que le boulet de Paris Habitat nous privait de toute perspective d’avenir. 

“Il y a eu 36 000 euros d’investissement, 11 500 euros sur le mobilier, 6 000 euros pour des cours pédagogiques auprès des enfants. Et 15 000 euros sur les trophées de l’ESS. ça fait presque 70 000 euros. Il n’y a pas une structure dans le 20e qui a été autant aidée.” Lila Djellali.

Non, vous ne nous avez jamais aidé à obtenir des subventions. Nous y sommes parvenus grâce à la qualité de notre travail, constant et chronophage de candidature à de multiples appels à projets, aucun financement pérenne n’étant proposé par la Ville de Paris. Rappelons également que ces financements couvrent six ans d’activité, que presque 50 % de ces financements ont été obtenus sous l’ancienne mandature. À noter que 70 % de cet argent était destiné à de l’investissement (vitrines réfrigérées, rayonnages…) au détriment du fonctionnement (loyers, salaires…), pourtant de loin, le besoin le plus important. Quant au fait qu’aucune structure n’ait été autant aidée que La Source dans l’arrondissement, il confirme l’aveu introspectif de Mme Djellali : “J’apprends aussi la mauvaise foi.

Le modèle est un beau modèle, la gestion n’est pas une bonne gestion. Lila Djellali.

Non, notre gestion a toujours été honnête et transparente, vous nous insultez nous et les experts-comptables qui nous aident dans cette mission. Rappelons que la viabilité économique de la coopérative est confirmée par des professionnels et notre seule dette correspond… au loyer abusif de Paris Habitat. 

“Les loyers à prix modérés dans le parc social de la Ville… Paris Habitat accompagne la double tarification en proposant 10 000 € de subventions… On oublie aussi qu’on arrive à trouver des moyens pour pouvoir étaler les dettes.” Lila Djellali.

“On ne peut pas se laisser dire que les bailleurs sociaux ne font rien…. des franchises de loyer… des loyers progressifs en fonction du chiffre d’affaires de la structure… à travers le GIE, il y a… des facilités de loyer… des accompagnements… sur la maturation d’un projet, sur les recherches de financement, sur un travail sur le business plan, en accord notamment avec la DAE.” Carine Ekon.

Si tant de solutions existent, pourquoi ne nous les avoir jamais proposées ? Et surtout pourquoi ne les avoir pas acceptées lorsqu’elles venaient de nous ? Pourquoi les avoir mises en œuvre pour des structures similaires et pas pour La Source ? Ces déclarations ne font qu’attester du fonctionnement arbitraire et opaque de ces organismes et de leurs autorités de tutelle. 

“… La Source devait intégrer le WikiVillage, qui a été refusé par La Source. C’est La Source qui a refusé…”  Lila Djellali.

Non, nous n’avons pas refusé de nous installer au WikiVillage, le promoteur n’a pas respecté ses engagements et la mairie est restée impuissante. 

“… La difficulté qu’il y a avec ces associations c’est qu’ils doivent donner des bilans et des comptes de résultat, c’est une obligation légale… Donc il y a un minimum de règles qu’il faut respecter et si elles ne sont pas respectées, ça met la structure de fait en difficulté financière, mais nous ça nous met en difficulté juridique…” Jérôme Glaize.

Non, nous ne nous sommes soustraits à aucune obligation légale. Nos comptes ont toujours été tenus avec rigueur, par nous, ou des experts-comptables et nous n’avons jamais refusé de les envoyer. Toutes les subventions perçues ont été obtenues et justifiées, entre autres grâce à ces documents, et toutes les institutions concernées les ont toutes reçues à plusieurs reprises et à chaque demande. Comment des services de l’État nous auraient-ils versé de l’argent public autrement ? Et si vous disiez vrai, comment vous permettez-vous de parler de mauvaise gestion sans ces éléments ? 

Parce que sur La Source je pense aussi qu’il y a des choses qu’il faudrait mieux éviter de dire, […] je ne suis pas sûre que vous avez très envie d’entendre les réponses et qu’elles soient données publiquement… Madame Daspet 

Mme Daspet, vos sous-entendus mystérieux sont gratuits. La Source n’a jamais eu de relation avec vous. Il eût été de bon ton de vous renseigner avant de prendre la parole publiquement car “quand on n’a rien d’intelligent à dire, mieux vaut se taire”.