QUESTIONS-REPONSES

LA P’TITE BOUTIQUE, UN MAGASIN ÉPHÉMÈRE

Pourquoi s’installer à la MJC ? Après un partenariat en mai 2020 lors du premier confinement, la MJC nous a proposer de louer leur boutique éphémère. Nous avons répondu favorablement à cette proposition car nous y avons vu l’opportunité de fédérer autour du projet, de recruter des personnes motivées et d’ainsi jeter les bases de La Source sous une forme très pratique.

Où irez-vous après la boutique de la MJC ? Nous recherchons un local entre 800 m² et 1 500 m² dans un Quartier Prioritaire de la Ville du 20e arrondissement. Nous regardons donc vers les portes de Paris. Il faut un lieu polyvalent, grand et prendre le temps de trouver un lieu idéal, quitte à avoir être dans des lieux différents pendant un temps.

ADHÉSION ET SERVICE

La boutique n’est accessible qu’aux adhérent·.e·s ? Oui, nous anticipons le fonctionnement de la future coopérative. Ne peut acheter, participer aux ateliers ou aux décisions, uniquement les personnes ayant adhérer à l’association.

Les heures de services sont-elles obligatoires ? Dans la mesure du possible oui. Nous fonctionnons en mode test pour la coopérative et avons besoin de savoir combien de personnes arrivent à faire tourner la boutique. Après nous avons de la souplesse, pour les couples, les personnes malades, les futures mamans ou pour toute contrariété sur votre planning 😉

Est-il possible d’effectuer ses 3h de service sans travailler physiquement à La Source ? Oui, certaines activités liées à l’administration et au fonctionnement peuvent très bien se faire à distance. Nous demandons tout de même aux adhérent·e·s de faire plusieurs permanences à la boutique pour tisser des liens avec les autres adhérent·e·s et bien connaître les besoins.

FONCTIONNEMENT

Pourquoi pas faire exactement comme la Louve dans le 18e ? Qui dit changement de quartier dit changement de problématiques par rapport à une population. Beaucoup d’initiatives différentes dont nous nous intéressons nous permettent d’identifier les points forts et points faibles.

Comment garantir des tarifs corrects ? La grande distribution a des marges variables : très faibles ou nulles sur les produits dits « d’appel » (ceux qui sont les plus consommés mais pas forcément de première nécessité, comme le Coca) et très élevées sur les produits dits « d’impulsion » (gâteaux, crèmes dessert…). Nous avons des marges fixes (20 %), ce qui élimine d’emblée des produits sur lesquels nous serons nécessairement plus chers (Coca) mais nous pourront être moins chers sur des produits plus intéressants. – De plus, les supermarchés ont des coûts annexes : de transport notamment (cas du produit en Bretagne qui transit par une plateforme à Paris pour être finalement venu à Lorient). La gestion de leurs plateformes logistiques nécessitent également de la main d’œuvre, des coûts énergétiques… De plus, acheter en gros à bas prix produit beaucoup de gaspillage et la gestion des poubelles qui nécessite aussi de la main d’œuvre et coûte de l’argent.

GESTION ET PRISE DE DÉCISION

Quel est le mode de gouvernance ? Pour l’instant, toutes les décisions se prennent en Assemblée Générale. Les AG sont ouvertes à tout.e.s les adhérent·e·s intéressées par le développement du projet.

Comment sont choisis les produits ? En systématisant le choix et en affinant nos critères (label, transport, méthodes d’élevage…).
C’est le panier des adhérent·e·s qui tranchera définitivement le débat : chaque produit qui se vendra peu ou mal sera retiré.
Cela implique de rendre accessible l’information sur tous les produits en permanence pour que chacun puisse faire son choix en connaissance de cause.
Si les prix sont similaires pour un produit (exemple : une boîte de tomates pelées), on choisira le plus “éthique” des deux. Si les prix sont différents, on prendra les deux et on verra ce qui se passera dans les achats des adhérent·e·s.

Pour les critères de choix en général, nous vous renvoyons à notre charte éthique.Charte éthique de La Source

Avez-vous vocation à mutualiser vos achats avec d’autres coopérative ? Oui dans l’absolu. Si des producteurs ou coopératives nous intéressent on pourrait envisager de mutualiser des commandes pour rationaliser le transport.

LA FUTURE COOPÉRATIVE

Quand la coopérative sera-t-elle créée ? Nous souhaitons profiter de notre présence à la P’tite boutique est de l’appel d’air autour du projet pour créer la coopérative. Idéalement sur l’année 2021.

À combien s’élèvera la part d’un coopérateur ou d’une coopératrice ? C’est tout à fait le genre de question que nous souhaitons discuter ensemble avec les adhérent·e·s, tout comme préciser le fonctionnement des services ou tout le fonctionnement du supermarché.

L’ASSOCIATION UN PEU AVANT LA SOURCE

Pourquoi une association avec un président et pas un collectif ? Le collectif ne permet pas d’obtenir de subventions et garantie une totale indépendance mais l’absence de subvention mettra en péril le lancement d’un projet d’une telle envergure. En revanche, l’ADN de La Source et le concept même de ce type de structure garantie en soi une indépendance vis-à-vis de tout organisme de subvention. Les décisions étant prise en Assemblée Générale et la gestion n’étant pas entre les mains d’un bureau avec Président, Trésorier et Secrétaire mais entre celui d’un collège de membres (pas de rapports hiérarchiques entre les différents membres du Conseil d’Administration).

Quelle est le rôle de l’association par rapport à la coopérative ? Ne s’agit-il que d’une façon d’obtenir des subventions ? L’association est une structure complémentaire à la coopérative. Elle permet effectivement de mettre à disposition des bénévoles pour assurer les services sans que l’entreprise soit accusée de faire du travail déguisé.
D’un point de vue physique et juridique, des mètres carrés seront gérés par l’association, comme un espace cuisine par exemple.
Pour déposer des demandes de subvention, il faut avoir une association de plus d’un an. La Louve a pu obtenir certaines subventions via son association et d’autres via la Coop.

Quel sera le statut de l’association par rapport au supermarché ? L’association a vocation à durer même après la création de la coopérative car elle prendra en charge des activités que la coopérative ne peut pas intégrer sans entraves légales comme la participation des membres (bénévolat interdit dans des structures commerciales), la cuisine (normes et contrôles différents si préparations alimentaires vendues à but lucratif), atelier herbes aromatiques, services en tous genres (écrivain public, garderie…) etc…. Pour ça, tous les espaces qui ne seront pas strictement dédiés à la vente des produits (espace de stockage, rayons, caisses…) seront alloués à l’association. Les capitaux de l’association sont distincts de ceux de la coopérative et l’association aura des parts dans la coopérative.